LES CURIOSITÉS DE NOTRE ÉGLISE

L'église St-Valbert, puisant ses origines au XVIIIème siècle, arbore une architecture extérieure somme toute classique. Elle est dite de "Style Grange" et ne contient donc aucune subdivision intérieur.

Et pourtant, lorsque "chantonne" son clocher musical, on ne peut qu'être intrigué par ce majestueux vaisseau de pierres.

Surplombant ce même clocher, un crucifix ceint d'une couronne dorée...

et surmonté d'un coq-girouette aux couleurs nationales domine notre citée:

Sur le parvis du bâtiment, le modeste statuaire de Saint-Valbert en chasuble rougeoyant vous accueille en personne!.

Enfin, à l'intérieur, votre regard est irrésistiblement attiré par des vitraux aux couleurs éclatantes...

et à l'iconographie tantôt religieuse...

...tantôt historique, comme une reproduction de Jeanne d'Arc présentée sur un bucher. Petite curiosité apparente, la sacristie, sans doute greffée au corps de l'église... 

...après la réalisation de ce vitrail, assombrit davantage la fin tragique de la plus célèbre Lorraine!:

LES NICHES MARIALES

Très fréquentes dans notre village, elles dominent généralement l'entrée des demeures construites au XIXème siècle.

Cette marmoréenne vierge, ainsi placée en devanture d'une maison, apportait, selon la croyance populaire,  protection et paix à son habitant.

LES PALIS

Si l'usage en clôture de ces "mini-mégalithes" semble évident, l'origine de ces mêmes alignements demeure plus obscure

Le mot palis est un lointain dérivé du mot "Pieux". Ces pierres dressées jalonnent fièrement les rues de notre village comme des campagnes avoisinantes

LE CHÊNE BICENTENAIRE

Ce chêne nous contemple depuis au moins 250 ans!. Imaginez la sommité d'histoires dont il pourrait témoigner si le bruissement de son feuillage devenait paroles!.

Autant dire que le doyen de nos forêts trémonzéennes se montre digne de son origine linguistique latine : Chêne venant du latin "Robur" signifiant robustesse!

Et  pour cause, le tronc de ce chêne classé offre une circonférence de 4m20 pour un fût estimé (approximativement) à 12m³ !

Vous le trouverez aisément en lisière de forêt après avoir longé l'étang des Trémeurs. (Voir aussi: le circuit des bornes)

LE CALVAIRE

Non!, la rue que vous allez emprunter n'a rien d'un calvaire!...bien au contraire!.

Mais alors, pourquoi lui avoir donné un tel nom?!. Un calvaire est tout simplement un édifice religieux représentant la crucifixion. On le plaçait souvent à la lisière des forêts ou à l'entrée des villages pour protéger des malédictions les villageois ou le simple voyageur. Il pouvait également avoir une fonction de recueillement. Toujours est-il que cette "coutume" a perduré jusqu'à la fin du XIXème siècle.

Inutile de creuser au pied de ce statuaire, la tête de mort portée par deux fémurs entrecroisés n'indique pas l'emplacement d'un trésor de pirate!. Dans la tradition biblique, ce symbole fait référence au "Golgotha" de Jérusalem, appelé aussi "Le Mont Crâne", sur lequel le Christ fut crucifié.

Quant aux deux visages gravés sur le socle, deux identités sont possibles. Soit il s'agit d'angelots désignés à votre protection, soit nous sommes en présence des deux larrons (symbolisant respectivement le bien et le mal) qui furent crucifiés aux côtés du Christ. Personnages récurrents sur de nombreux "calvaires".

Les plus observateurs auront remarqué l'absence du Christ sur cette croix malgré les marques attestant de sa présence passée.

LA MAIRIE

En 1833, une loi portant le nom de son auteur, le ministre Guizot, impose à toutes communes supérieur à 500 habitants de se doter d'une école primaire.

Fort de l'activité industrielle locale, la population Trémonzéenne avoisine alors les 800 habitants!. Décision est donc prise d'ériger un établissement scolaire au centre du village. La mairie y prendra également ses quartiers.

En 1837, Louis Gahon, architecte de l'arrondissement d'Épinal, est chargé de son édification.

L'architecture est dite Néoclassique et demeure très en vogue au début de ce XIXème siècle. Un style gréco-romain marqué par quatre colonnades précédant un porche et soutenant une architrave sur laquelle la mention "Mairie" brille en lettres dorées. 

L'importance pour cette époque était bien sûr d’affirmer la toute puissance institutionnelle en la comparant à la grandeur de Rome!.

Pour l'anecdote, Louis Gahon est également à l'origine du collège de Remiremont ainsi que des "Bains Romains" de Bain-Les-Bains.

La dernière leçon fut donnée en 1991. La mairie survécut bien évidemment à l'école. Il faudra attendre l'an 2000 pour que le bâtiment soit rénové de fond en comble et puisse y accueillir les nouveaux locaux administratifs, des associations et une salle de convivialité. 

L'inauguration aura lieu le 11 octobre 2002 en présence de nombreux élus dont Mr. Poncelet alors président du Sénat.

Enfin, renouant avec sa vocation éducative originelle, notre mairie se verra dotée en 2010 d'une bibliothèque.

Souhaitons en cette année 2017 un joyeux anniversaire à notre maison communale pour ses 180 ans tout rond!.

Texte: Bosserdet Yohan

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